sábado, 31 de enero de 2009

Pas d'objection à la citoyenneté

Le Tribunal Suprême a tranché le 28 janvier : les Espagnols ne pourront pas objecter à l'éducation à la citoyenneté.



"L'éducation à la citoyenneté et aux droits de l'homme" est enseignée aux élèves des dernières années du primaire et durant tout le secondaire (de 12 à 16 ans). Mis en place en 2006, à la suite d'une directive européenne de 2002, ce cours vise à transmettre des valeurs démocratiques et constitutionnelles.

Un cours controversé
Certains parents choqués que l'école puisse prendre en charge une certaine transmission de valeurs morales ont refusé que leurs enfants assistent à ces cours, invoquant l'objection de conscience, au motif que cette matière constitue un endoctrinement de leur progéniture, contraire à leurs croyances.

Le Partido Popular s'est battu aux côtés des associations de parents en question(catholiques pour la plupart), depuis la mise en place de cette matière à l'école, pour la rendre optionnelle ou la vider d'une partie de son contenu. Le parti d'opposition considère que cette matière viole la liberté d'opinion et de religion des parents : transmettre des valeurs aux enfants relève de la sphère familiale, disent les représentants du PP, et l'enseignement délivré par l'école pourrait aller à l'encontre des valeurs éthiques, morales ou religieuses des parents.

Des associations conservatrices ont appelé aux boycott affirmant que l'enseignement de cette matière était une attaque contre les fondements de la civilisation chrétienne.

Pourquoi tant de haine ?
Pendant ces cours, les élèves entendent parler de démocratie, de droits de l'homme, mais aussi de sexualité, d'amour et de la famille.

Depuis 3 ans l'éducation à la citoyenneté était une pomme de discorde entre la droite et la gauche, un combat emblématique, un peu comme en France les débats entre les défenseurs de l'école publique et de l'école privée.

Je passe sur les débats enflammés, les tentatives d'aménagement, les petits arrangements entre amis avec cours en anglais de "citizenship" aux élèves d'Alicante, les couacs entre tribunaux (en Asturies, on déboutait des parents catholiques, en Andalousie, une autre famille se voyait reconnaître son droit d'objection de conscience). Je ne rentrerai pas non plus dans les détails des positions ubuesques selon que les communautés autonomes étaient dirigées par la droite ou la gauche (l'Espagne est divisée en communautés autonomes qui sont notamment en charge de l'éducation primaire et secondaire).
A présent les choses sont claires.

Dénouement
Le Tribunal Suprême a donc confirmé que ce cours est conforme à la constitution, qu'il est bien obligatoire et que les parents ne pouvaient pas faire usage de leur droit d'objecter pour refuser que leurs enfants y assistent.

Les élèves espagnols ne pourront donc plus sécher impunément et passeront l'examen comme pour n'importe quelle autre matière.

Plus d'informations (en espagnol) : article d'El Pais.
Crédits photo : Gorka Lejarcegi

jueves, 29 de enero de 2009

La reine des peoples est espagnole

A la une de l'actualité ces dernières semaines en Espagne, il y a une people.

Mais attention, pas n'importe quelle people : certainement une des célébrités les plus âgées mais aussi les plus nobles de la planète, un monument qui fait partie du patrimoine de la nation espagnole : la duchesse d'Albe (Duquesa de Alba).


Laissez moi vous présenter Cayetana de Alba, la Duquesa, en quelques mots :

La Duchesse d'Albe a le plus grand nombre de titres au monde selon le Guiness des records !!
Elle est 5 fois duchesse, 18 fois marquise, mais aussi comtesse, archi-duchesse etc, et 20 fois Grande d'Espagne (la plus haute distinction d'Espagne, titre qui vient directement après les infants, de la famille royale). Elle a le sang tellement bleu du fait du nombre et de la qualité de ses titres de noblesse que si elle rencontre la reine d'Angleterre, c'est celle-ci qui est censée s'incliner sur son passage.

Âgée de 83 ans, Cayetana Fitz-James Stuart (excusez du peu) passe souvent à la télévision espagnole et dans les médias en général. A chaque réunion de la famille royale, mais aussi lors des événements mondains dans les cours européennes, on a le droit à un petit sourire et aux dernières nouvelles de la duchesse. Il y a quelques années, son mariage en 2e noce avec un jésuite défroqué a défrayé la chronique.

Un personnage populaire
C'est assez étrange de voir au milieu des rubriques people, entre deux stars de cinéma et une de télé, entre autres "Pénélopé" et Angelina, cette petite poupée fragile, en chaise roulante et fripée comme une pomme de Noël à la Toussaint suivante. Etrange aussi cette sympathie dont elle semble bénéficier, même auprès de ceux qui pourtant ne sont pas tendres avec la monarchie, la noblesse et ses représentants.

L'Espagne à son chevet
Les images récentes de cette mamie millionnaire passent encore plus à la télé ces derniers temps, car on s'inquiète pour sa santé : après un premier arrêt cardiaque en septembre dernier, elle a dû être transférée à l'hôpital le 13 janvier et, depuis, les dépêches sur son état de santé se multiplient, annonçant sa prochaine opération au cerveau puis la déprogrammation pour cause de médication contraire.

Souhaitons-lui de se remettre.

Petit clin d'oeil :
Cayetana n'est pas la première Duchesse d'Albe archi-connue en Espagne !
Il y quelque 200 ans avant celle d'aujourd'hui, une autre Duquesa de Alba défrayait la chronique... Mécène de Goya, on raconte qu'elle fut sa maîtresse et que c'est son corps qui servit de modèle pour ses toiles, les "majas", exposées aujourd'hui au musée du Prado à Madrid.



C'était la minute de culture espagnole de Paquerette !

martes, 27 de enero de 2009

Utopia, ma révélation : Leo Bassi

Alors évidemment je vais de nouveau passer pour une inculte aux yeux des plus branchés de mes lecteurs, en faisant part de ma dernière découverte et de mon dernier émerveillement...
Tant pis ! Je me lance : il y a quelques jours, je suis tombée sous le charme de Leo Bassi.


Là j'entends déjà les voix des blasés et autres intellos de gauche :
- hAn, l'aut', elle connaît pas Leo Bassi ! Elle sort d'où ?

Pire encore, si je me mets à dire que j'ai adoré Utopia à des Espagnols qui connaissent les spectacles précédents de ce clown anarcho-laïciste et empêcheur de penser droit :
-Como ? Le ha gustado esta obra superfloja... y eso que el Bassi ya no es el que era...

Pour les gens qui comme moi ne connaissent pas Leo Bassi, sachez qu'il est un artiste circassien (un clown pour faire plus clair) et fait partie de ce qu'on appelle "les artistes engagés" (donc de gauche). Bref, Leo Bassi est un clown politique qui présente ses critiques acerbes et drôles sur les scènes du monde entier. En France on l'a vu au Festival d'Aurillac notamment.

Un clown agitateur de pensées
Depuis des années, cet italien, fils, petit-fils, petit-petit fils d'artistes du cirque joue de l'humour pour passer un message, à moins que ce ne soit l'inverse et qu'il ne parle de politique et de concepts philosophiques pour déclencher l'hilarité ?

En tous cas, il titille, agace, appuie la où ça fait mal. Et toujours avec des grands gestes extravagants. Il dénonce les injustices et les incohérences du monde capitaliste, exècre les mous et les tièdes mais aussi l'hypocrisie de l'Eglise catholique. Il pousse la provocation à son paroxysme, allant jusqu'à manger des excréments à la télé ou à en balancer sur son auditoire.

Il dérange visiblement et allègrement.

Lancé en 2005, son spectacle La révélation va encore plus loin. Le spectacle traite alors entre autres des dérives des 3 religions monothéistes (christianisme, islamisme, judaïsme mais aussi sectes et autres églises évangélistes). Voir une page en français présentant le spectacle

Petit extrait : Nous vivons un énorme paradoxe. Jamais nous n'avons eu autant recours à la technologie, jamais la science n'est allée si loin mais pour autant cela faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas tourné vers la pensée obscurantiste des sectes (scientologie, etc.), des fondamentalismes et des différents ésotérismes avec tant de force.

Le ton passe mal auprès des Catholiques d'Espagne dont la frange extrémiste franquiste tente de faire taire le bouffon : il reçoit insultes et menaces de mort.

Le 1e mars 2006, une bombe artisanale est déposée avant la représentation de la révélation, dans la salle du théâtre de l'Alfil à Madrid. Les forces de police arrivent sur les lieux, le spectacle est annulé, mais Bassi improvise une déclaration à la presse, disant qu'il ne renoncera pas. D'autres représentations sont annulées à la même époque dans le reste du pays, en raison des protestations des autorités religieuses ou de menaces d'attentat.

Leo Bassi a peut-être été choqué autant qu'il a choqué, mais il n'en montre rien. Au contraire, même s'il a été forcé de prendre des gardes du corps, il continue de manier les mots et l'humour féroce.

Dans son dernier spectacle Utopia (page en espagnol), Bassi nous parle de la crise, de la chute du système libéralo-capitaliste mais aussi des valeurs humanistes, d'Aznar et d'homosexualité. Il endosse le costume du clown blanc pour critiquer le relativisme ambiant et jeter des ponts entre le cirque et la politique, entre la salle et la rue, la scène et la réalité.

Il paraît qu'il s'est calmé, assagi, que ses éclats n'ont plus rien à voir avec ceux du passé, qui ont provoqué l'ire des fascistes. Les critiques le voient "moins clown et plus métaphysique" (article de El Pais en espagnol).
Il ne balance plus d'excréments mais des confettis ! Il n'empêche, on passe du rire aux larmes, du désespoir à la révolte et à l'envie de changer le monde. Par la révolution, pas la violente, celle qui passe par chacun de nous, celle de l'humanité et du rire.

Leo Bassi revient au théâtre Alfil avec Utopia pendant tout le mois de février.

Pour les hispanophones, je vous conseille de jeter un œil au blog de Leo Bassi, qui retrace jour après jour les aventures de ce clown bouleversant et invite au débat sur l'actualité artistique, sociale et politique...

lunes, 19 de enero de 2009

Bus athées contre bus religieux en Espagne

Dieu n'existe probablement pas. Arrête de t'inquiéter et profite de la vie !

Il y a une dizaine de jours, ces messages athées aux couleurs acidulées ont fleuri sur deux lignes de bus du centre ville de Barcelone.

Après la Grande-Bretagne et avant l'Italie, la campagne d'affichage montée par une association athée, l'Union des athées et agnostiques rationalistes, déclenche les controverses dans une société espagnole où modernité ne rime pas avec laïcité.

Réponse des évangélistes : SI ! Dieu existe !

La réponse ne s'est pas fait attendre : l'archevêché de Barcelone a déclaré dans un communiqué de presse que pour les catholiques, "la foi en Jésus n'était pas un obstacle à pour profiter honnêtement de la vie".

Plus agressif, le responsable d'une association catalane de promotion des valeurs familiales a dénoncé une campagne basée selon lui sur la haine de la religion.

L'Observatorio Antidifamación Religiosa (l'observatoire anti-diffamation religieuse) a qualifié cette campagne d'illégale (info en espagnol : 20minutos.es)

Ne voulant pas rester les bras croisés, avant même l'arrivée prévue pour la fin du mois de ces publicités sur les bus de Madrid, une église évangéliste a réagi et acheté des espaces publicitaires pour placer ses propres messages sur deux lignes de transport publique madrilène (voir ci-contre) affirmant Si, Dieu existe : profite de la vie en Jésus.



Je ne peux pas m'empêcher d'être surprise par cette bataille de bus. Ma première réaction face à la campagne athée serait de sourire... Je ne suis pas croyante, j'y vois surtout un message d'optimisme et une campagne contre le défaitisme ambiant. Pourtant, quand j'y pense, je me demande si je ne me sentirais pas atteinte dans mes convictions si j'étais croyante...

La surenchère des évangélistes me paraît logique en ce sens. Ce qui me laisse le plus perplexe, passé le sourire, ce sont les motivations des athées.

Au-delà de la provocation, quel besoin ont des athées en 2009 de proclamer leur absence de foi de cette manière ? Si c'est pour faire réagir et parler d'eux, le but est atteint.

Mais on peut lire dans les médias que la campagne a été lancée en Grande-Bretagne, en réaction aux messages apocalyptiques promettant l'enfer à toutes les brebis égarées, si elles ne retrouvaient pas le droit chemin rapidement (et ne versaient pas 1000€ pour ce faire à l'église, j'imagine).

Si j'aime leur invitation à plus de légèreté et la touche d'humour, je m'interroge... les athées se sentent-ils donc menacés pour avoir besoin de réagir ainsi et de proclamer publiquement leur croyance (en l'occurrence en l'absence de dieu), en ayant recours, au passage, aux méthodes qu'ils dénoncent ?

Pour une Française habituée à la séparation de l'Église et de l'État, un de pilier de la société française, n'en déplaise à notre Président, les proportions que prend cette nouvelle croisade est pour le moins surprenante sinon surréaliste. Pour moi, l'hypothèse de l'existence du divin relève de la sphère personnelle, un point c'est tout.

Croire ou ne pas croire, c'est mon problème.
En France. Pas en Espagne.


Replaçons les bus dans le contexte du pays : la religion a longtemps structuré et structure encore la société espagnole. Le temps où la dictature s'appuyait sur l'Eglise et inversement n'est pas si loin et même si la monarchie parlementaire actuelle a rompu avec l'héritage du franquisme, l'institution religieuse occupe toujours une place importante dans la politique du pays.

Il faut savoir que l'immense majorité des Espagnols est baptisée et entre 76% et 85% d'entre eux se déclarent catholiques, pratiquants ou non. ll fut un temps où l'apostasie (ou renonciation publique à sa religion, mot que j'ai découvert ici au passage et je m'en vante pas), en plus d'être considérée comme un péché mortel, était tout bonnement impossible.

Certes, le souvenir cette époque s’efface : près de 50 % des 15-24 ans se déclarent non-croyants contre 22 % en 1994.

Pourtant, au moment des élections de mars 2008, j'ai été particulièrement choquée par les références que faisait le parti populaire (Partido Popular, de droite) à la religion et encore plus par la prise de position de l'église catholique. Les évêques espagnols ont appelé publiquement à voter contre Zapatero et le gouvernement socialiste sortant, au motif que celui-ci avait négocié avec les terroristes de l'E.T.A.

Le plus surprenant pour moi est que les uns sont d'accord, les autres non, certains s'en moquent mais personne n'est surpris...

Dans ce contexte, notamment parce qu'ils représentent la plus grande minorité religieuse du pays (selon les propos d'Albert Riba, président catalan de l’Union des athées et libres-penseurs) les athées ont tout intérêt à se faire entendre en Espagne !

Plus d'infos : LeMonde.fr ; ibere espace
actualisation : sur lepetitjournal madrid aussi on en parle : le bus qui croyait au ciel et celui qui n'y croyait pas.

martes, 13 de enero de 2009

Trouver un coiffeur à Madrid

Paquerette et ses problèmes de Française en Espagne.

Vous avez du le comprendre à force, en bonne Française exilée en Espagne, j'ai quelques petites lubies empreintes, pourquoi le nier, d'un brin de chauvinisme ou de snobbisme... (ou les 2)

Les clichés qui sont souvent confirmés :
En France, on est mieux soignés, en France, on mange plus sain, à Paris le pain est meilleur, etc.

Il en est une de ces lubies, qui a enfin trouvé sa solution : le coiffeur.

Une coupe au poil !
Déjà en France, je ne le choisis pas dans l'annuaire mais le sélectionne en fonction de recoupements savants entre on-dit et prix et situation dans Paris...

Mais alors, ici, quand vous avez vu la coupe de cheveux nationale, le mulet (qui a dit que c'était une coupe de footballer allemand?? pas du tout!! c'est espagnol!!) et lorsqu'en plus vous vous êtes rendu compte en regardant dans la rue que les années 80 font autant office de référence ici que de repoussoir en France, il fut un temps (non je ne danse pas la tektonik et je fais encore partie de ceux qui pensent qu'une fringue avec du fluo est une erreur de l'humanité... qui aurait du rester aux oubliettes... réponse aux moins de 25 ans : oui je suis vieille... prex trentenaire!!!) eh ben vous avez pas franchement envie de tenter l'expérience d'aller chez le coiffeur !!!

Jusqu'ici donc je restais fidèle à mon coiffeur parisien, profitant de mes sauts de puce à la capitale pour me faire rafraîchir ma petite coupe...

Mais au bout d'un an en Espagne, prise dans ma volonté d'intégration et faisant un rapide calcul, je me suis dit que même à 29 €, si je rajoute le voyage... ça fait un peu cher la fidelité à mon coiffeur et le chauvinisme !

Au diable mon snobisme et vive les réseaux sociaux !

Vous connaissez le principe du bouche-à-oreille eh bien appliqué au web, ça donne un site appelé 11870.com. Je conviens que c'est un drôle de nom, pas franchement facile à retenir et au départ le principe me paraissait un peu trop geek ou détaché de la réalité, mais la vérité c'est que ça marche plutôt bien et c'est pratique.
Je vous le fais court, c'est un moteur de recherche, vous tapez ce que vous cherchez dans la barre type google, ainsi que le lieu, en l'occurence "peluqueria madrid" et ça vous donne une liste d'adresses avec les opinions des gens.

J'ai donc choisi le coiffeur du centre de Madrid, calle San Andres dans le quartier de Malasaña, qui avait le plus d'opinions positives.

Résultat : 30 €, une coupe qui est pas mal et 3 mois de tranquillité !

Et ça marche aussi pour Paris, pour une boulangerie, pour un resto à Buenos Aires... bref, vous avez un endroit que vous aimez, une boutique qui vous paraît abuser au niveau des prix, ou un resto que tout le monde encense mais dont la réputation vous semble usurpée, et bien dites-le ! Vous écrivez vous-même la critique ou vous laissez guider par les commentaires ou les photos des autres internautes. Créé en Espagne, le site existe pour l'instant en espagnol, catalan et anglais.

C'est un peu le Routard démocratique, si on veut :)

Alors on dit merci qui ?

Quand il y en a plus, il y en a encore


photo prise hier (12 janvier donc) sur la place Jacinto Benavente, à côté de chez moi.
Ce marché de Noël et du cadeau dure jusqu'au 19 janvier...

L'ambiance de Noël à Madrid, c'est comme les emm#?!!!des avec les compagnies téléphoniques : Quand y en a plus y en a encore* !

C'était pour conclure (on l'espère) ma série "Les fêtes à Madrid" !

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* C'était le slogan de qui ?
Vous vous souvenez ?? Petit sondage express ?

viernes, 9 de enero de 2009

Il neige à Madrid !

oui je sais pour les Parisiens et les Français qui sont sous la neige depuis quelques temps, c'est pas très original...

Mais ici quand même faut avouer que c'est inattendu...
et c'est pas trois flocons, c'est sans arrêt depuis ce matin 8h30 !

Rien de plus à dire...
Si ce n'est que la neige a recouvert la terrasse du 9e étage où je travaille d'un blanc manteau assez épais, nous transformant les collègues et moi en enfants ravis, entre émerveillement, mini-bonhommes et boules de neige !

Pour l'instant c'est beau et j'en profite... avant d'aller faire les soldes dans le froid et la bouillasse...

Actualisation à 14.22 : vous vous doutez que la capitale est assez peu préparée à ce genre d'événements : l'aéroport de Barajas est fermé, des kilomètres de bouchons se sont formés à l'entrée et dans la ville et les bus ne circulent plus ! Je m'en fiche, j'habite près de mon bureau mais pour les Madrilènes c'est un peu la catastrophe... et il paraît que la neige va tomber jusqu'à demain soir.
Plus d'info : El País (en espagnol)

miércoles, 7 de enero de 2009

les bonnes résolutions : en 2009 j'aurai mon empadronamiento

Cette année c'est décidé, je m'inscris au padron (le registre municipal).
ça fait partie des choses en suspens, le genre de truc dont on sait qu'on devrait s'occuper mais qu'on remet toujours à plus tard...

Voilà bientôt un an que je me suis installée à Madrid et jusqu'à présent je n'en ai pas franchement eu besoin. En tant que ressortissants européens, nous pouvons en effet vivre en Espagne, travailler en Espagne, être soigné, payer des impôts, sans avoir à faire d'autres démarches que celle du Numero de Identificacion de Extranjeros dont j'ai déjà parlé. Traumatisée par le NIE, j'avoue que j'étais un peu réticente à l'idée de repartir pour un tour de démarches administratives.

Comment ça marche l'empadronamiento ?

Il faut avouer que pour le coup, c'est pas trop compliqué, la mairie de Madrid a pensé à ceux qui travaillent ! ça requiert juste un petit effort de compréhension (merci à mon bel hidalgo pour sa coopération dans la traduction de l'espagnol institutionnel) et de la persévérance, comme toutes les démarches administratives, et encore plus quand on est pas dans son propre pays.
  • Il faut télécharger un formulaire pour s'inscrire sur le registre sur la page de la mairie de Madrid.
  • Envoyer par courrier le dit formulaire rempli et signé à l'adresse du centre dont on dépend en fonction du quartier où on habite (pas de panique, on rentre son code postal et l'adresse vous est indiquée),
  • accompagné de la photocopie de la carte d'identité, passeport ou le NIE,
  • et de la photocopie de son contrat de location ou de propriété ou une déclaration du propriétaire (formulaire aussi téléchargeable sur le site).
A quoi sert l'empadronamiento ?

je sais pas trop en fait...
Dans mon cas, dans l'immédiat, ça va surtout me permettre d'obtenir ma carte de santé auprès du centre le plus proche de chez moi, où je pourrai être soignée comme salariée et cotisante espagnole (le numéro de sécurité sociale, je l'ai obtenu au moment de mon embauche) et non plus grâce à ma carte de sécurité sociale française. Je serai donc soignée gratuitement dans les centres publiques et j'aurai un médecin traitant, qui pourra gracieusement m'octroyer 7 minutes pour me prescrire du riz à l'eau pour mes problèmes de digestion et de l'aspirine pour ma grippe (véridique).

Par ailleurs, ça me permettra peut-être de voter aux élections européennes cette année (et municipales plus tard), en tant que résidente communautaire, si je ne m'y prends pas trop tard !

En bref, si le N.IE. est franchement indispensable pour s'installer en Espagne, l'inscription au padron est plus un signe de volonté d'insertion dans la vie du pays.

C'est la période des bonnes résolutions, vous disais-je !
Profitons de ces bonnes vibrations avant qu'il ne soit trop tard !!

Pour plus d'informations : lire l'article du petit journal à ce propos.
ou en espagnol, la page euroresidentes.

martes, 6 de enero de 2009

Bonnes résolutions 2009 : rien à voir avec la paella...

ni avec ma chère choucroute...

mais je voulais vous faire partager un coup de coeur, pour Français et Espagnols francophones :

L'illustratrice Pénélope Bagieu a un blog et il est tout à fait fascinant. Je le suis depuis longtemps mais aujourd'hui alors que je voulais faire un post sur les bonnes résolutions qui sont de saison, son dessin du jour m'a tout simplement paru excellent...

Para los que no conocen, Pénélope Bagieu dibuja viñetas de humor (puede estar de buen o de mal humor pero siempre sus viñetas son excelentes) que me recuerdan un poco el estilo de Maitena y de sus "Mujeres alteradas". Aquí, encontrareis un enlace a su página.

y solo para mi placer, una de las viñetas de Maitena




lunes, 5 de enero de 2009

Pas par Aznar ?

Je passe du côté obscur de la force...

Je cède à mes tendances langue de zorra*...

Il paraît que malgré le démenti formel et outré dont le moustachu s'était fendu, ce serait bien lui le Papa de l'enfant nouveau-né de Rachida Dati...

Et pour les râleurs qui seront ptet déçus de voir que je donne dans le pipolo-sensationalisme, je rappellerais tout de même que cette nouvelle a sa place dans la migrationdelacigogne :
si c'est pas une histoire de rapprochement franco-espagnol, ça, je sais pas!!

Source : http://www.bakchich.info

Bon je vais me coucher, en espérant que cet article ne me vaille pas le charbon de la part des rois mages. (Ce soir, les enfants espagnols doivent se coucher tôt, après avoir assisté à la cabalgata malgré le froid, et vont mettre leurs chaussures reluisantes sur le balcon ou sous l'arbre, qui seront garnies de cadeaux demain à leur réveil. Ceux qui n'ont pas été sages en revanche n'auront droit qu'au charbon...)

* je m'autorise un petit jeu de mot, Zorra, féminin de zorro (renard) ayant en espagnol un sens figuré : "femme de petite vertu, qui couche avec beaucoup d'hommes et en change souvent"

domingo, 4 de enero de 2009

Ca se pass(ait) à Madrid : le Manège Carré Sénart

Balade du dimanche dans un Madrid à nouveau ensoleillé
Le centre-ville bondé m'a vite fait fuir vers le Retiro. Créé en 1640, cette ancienne propriété des Rois d'Espagne destinée à divertir la Cour est aujourd'hui un superbe parc de 118 hectares ouvert au public, véritable poumon vert de la capitale.


Les Madrilènes y viennent en foule pour se promener le dimanche, faire un tour en barque, voir les spectacles de rue, se faire lire les lignes de la main par une diseuse de bonne aventure ou plus simplement s'aérer les neurones au soleil en agitant les enfants (ou l'inverse?).


Aujourd'hui on pouvait en prime profiter du dernier jour de présence du Manège Carré Sénart. Le Français François Delarozière a créé cette machinerie incroyable, un manère carré, où les chevaux de bois ont été relookés, remplacés par des insectes, des piranhas et des buffalos. Monter sur ce carrousel, c'est plus qu'un retour à l'enfance, c'est un voyage dans un univers onirique, sur les pas du géant, de l'éléphant et des autres machines de la compagnie nantaise Royal de Luxe, avec qui François Delarozière collabore par ailleurs.



D'après les informations recueillies par le petit journal, "le Manège Carré Sénart entame une tournée en Europe et commence par Madrid pour les fêtes. Véritable ambassadeur, il a pour mission de porter les bannières de sa ville et d’illustrer son dynamisme et sa volonté d’attirer les investisseurs internationaux."



Reyes : les enfants rois

Les fêtes en Espagne sont interminables...
J'en ai déjà parlé, maintenant je le vis. Aujourd'hui, les rues du centre ville de Madrid étaient aussi bondées qu'une veille de Noël... et pour cause !

Les cadeaux des rois
Traditionnellement, ce sont Melchor, Gaspar et Balthasar (en espagnol) arrivés d'Orient pour honorer le Niño Jesus, qui apportent le 6 janvier les cadeaux aux enfants espagnols, bien que le Papa Noël soit en train de gagner du terrain sur les 3 rois Mages. Dans ma "belle-famille", les enfants, âgés de 33 et 35 ans ont écrit leur carta a los reyes (la lettre aux rois)... en disant à leur mère les cadeaux qui leur feraient plaisir. Et je vais recevoir un cadeau des rois, alors même que j'en ai reçus déjà plusieurs pour Noël (mais il faut dire que j'ai été très sage ;o)!!


Après Noël et le Nouvel An donc, pas encore remis des 15 derniers jours de repas pantagruéliques et de célébrations, les Espagnols repartent à l'assaut des grands magasins, pour acheter cette fois le cadeau de Reyes. Et tant qu'à faire, ils refont aussi la queue pour se procurer un billet de loterie, celle du Niño cette fois, dont le tirage se déroule le 5 janvier.

La Cabalgata de los Reyes Magos
Le 5 janvier également se déroule la cavalcade des rois mages : une sorte de défilé de carnaval, pour célébrer l'arrivée des 3 rois mages, qui se déroule à travers Madrid mais aussi dans toutes les villes et villages d'Espagne. Des milliers d'enfants et leurs familles suivent les chars d'où les rois, leurs pages ou leurs chameaux (pas chameaux) distribuent des bonbons.

Avec mes tendances légèrement agoraphobes, je ne suis pas une grande fanatique des manifestations qui attirent la foule, mais les Madrilènes disent que le spectacle vaut le détour.

Cette année à Madrid, la Cabalgata part de Nuevos Ministerios à 18h30 pour serpenter à travers la ville, passant Place du Docteur Marañón, puis Glorieta d' Emilio Castelar, Place de Colón et Paseo de Recoletos avant de finir à la fontaine de Cibeles.

Plus d'infos sur les fêtes en Espagne

sábado, 3 de enero de 2009

Le 7e ciel... de Madrid

Grâce à Karine d'Expatespagne et à son bon plan révélé dans Les toits de Madrid, j'ai découvert une des vues les plus impressionnantes de ma ville d'adoption.

Le Circulo Bella Artes, (cercle des Beaux-Arts), centre culturel situé en plein coeur de la ville, ouvre pour quelques jours encore l'accès à la terrasse située sur son toit.


Une occasion unique de (re-)découvrir la ville !


Le 7e étage de ce superbe bâtiment offre une vue à 360° pour admirer les toits de Madrid, les tours de la place de l'Europe, la tour de Colon, et les statues que l'on voit d'habitude d'en bas, au milieu des pots d'échappement sur la Gran via...





Dépêchez-vous !

c'est jusqu'au 8 janvier 09 de 11h à 14h et de 16h à 19h30
Tarif 2 € / 1 € pour les moins de 10 ans et carnet joven 1 €

Aller à Circulo Bella Artes