jueves, 29 de octubre de 2009

C'est déjà Noël à Madrid

ça y est, noël approche !

non je vous promets je ne suis pas totalement gaga, mais un des premiers signaux de l'approche des fêtes de las navidades s'est déclenché : on achète les billets de loterie.

Depuis quelques jours déjà, sur le pavé de la Gran via, on attend patiemment son tour devant l'échoppe de loterie de Doña Manolita. Ce week-end sur les chaînes nationales, on a pu voir les traditionnels reportages autour de la frénésie de la Lotería de la Navidad (Loterie de Noël), la plus grosse cagnotte de l'année qui a lieu le 22 décembre, surnommée El Gordo (le gros).



Je ne vous resortirai pas les savantes explications sur les decimos, le Gordo, la loterie du niño (de l'enfant)... (voir post de 2008) Non, en revanche, je vous annonce que cette année les numéros les plus convoités sont les 2020, 2016 et 1918.

Ces chiffres ont tous une signification importante pour les superstitieux : 1918 par exemple est l'année où une grande épidémie de grippe terrassa l'Europe, l'analogie avec la grippe A étant tout à fait évidente, non ?

Quoi qu'il en soit, le tirage sera retransmis à la télé comme chaque année le 22 décembre, et on verra les petits enfants chanter les résultats, comme chaque année (voir photo). Il y a des choses comme ça, qui font que l'Espagne reste l'Espagne "de toda la vida".

Bon sur ce, je m'en vais acheter le billet pour les membres de la famille de mon bel hidalgo, qui, comme la quasi-totalité des Espagnols, espèrent bien que cette année ce ne sera pas leur voisin mais bien eux, qui ne seront pas obligés d'aller travailler, après les festivités !

martes, 27 de octubre de 2009

Douceurs de la Toussaint : les beignets

L'an dernier je vous parlais des os de saint, los huesos de santo, petits rouleaux de pâte d'amande, une des patisseries typiques de la Toussaint en Espagne.

L'époque étant à nouveau à la "fête des morts", je viens de découvrir qu'on mange aussi une autre douceur, que nous connaissons bien cette fois mais que je n'aurais pas imaginé spécialité de Toussaint : les buñuelos qu'on traduit par beignets mais qui m'ont paru plus proche de nos choux patissiers, comme ceux qu'on verrait dans les pièces montées.

Il semblerait qu'ils soient d'origine de Jaén (en Andalousie), mais on les trouve en ce moment dans les patisseries artisanales de Madrid, à côté des huesos de santo en pâte d'amande ou en chocolat. J'ai pu en déguster d'une patisserie "de toda la vida*" de Palencia (en Castill : légers, fondants, fourrés de crème chantilly, une bouchée et on se croirait au paradis... On les voit sur la photo ci-dessous, en haut à droite.



Autant pendant l'année, la patisserie espagnole me paraît de bien piètre qualité, grasse et peu élaborée, autant pour les événements ponctuels, les spécialités me surprennent agréablement.

Et ça n'en finit pas de me séduire cette idée de la Toussaint gourmande : on se souvient des absents, qui nous ont quittés, mais on ne se laisse pas abattre ! Et un peu de douceur en ce début d'automne n'est pas mal venue !!

* l'expression "de toda la vida" (de toute la vie) fait référence à des éléments traditionnels de la société espagnole, qui n'ont pas changé depuis longtemps. On l'utilise pour parler de personnes, de familles ou de commerces, par exemple, qui sont devenues des institutions. Parfois, cela peut prendre le sens péjoratif de vieillot ou de conservateur.

viernes, 9 de octubre de 2009

Puente del pilar, le pont du pilier et les piliers des ponts

Diantre mais cela fait bientôt 3 semaines que je n'ai pas écrit!!

Bon il faut dire que je n'ai pas chômé ces derniers temps : je suis allée à Vichy pour le boulot (et ben ouais à Vichy y a pas que des gens qui font trempette ou boivent de l'eau à bulles) en passant par la Lorraine avec mes sabots par Lyon, et en revenant par Paris, histoire de revoir ma Normandie mes amis !

Et voilà, je suis claquée mais vous inquiétez pas pour moi (en dépit de mes blagounettes qui en disent long sur mon état de fatigue) : je profite une nouvelle fois des bonheurs du calendrier laboral espagnol et d'un nouveau pont-que-personne-sait-pourquoi-c'est-férié... aussi connu comme "arrête de poser des questions idiotes, et prends la voiture : on va se faire un week-end à la campagne".


Du coup en ce week-end de Puente del Pilar, la DGT (Dirección General de Tráfico) prévoit 4,8 millions de déplacements ! Ce qui signifie un bon paquet de bouchons aux entrées et sorties de Madrid et des grands centres urbains...
Et ben si c'est comme ça, moi je reste chez moi et je profite de la douceur angevine madrilène pour 3 jours !

Pour ceux qui auraient pas compris, le puente del pilar c'est le pont du pilier.

Voilà, ça méritait bien un jour férié les piliers... au moins autant que la fête des pères !

- Nan en vrai me dit mon spécialiste es-Espagne, c'est férié parce que le 12 octobre c'est leur 14 juillet : el dia de l'hispanidad, le jour de l'hispanité, la fête nationale.

- Et ça s'appelle "pont du pilier" parce que ça coïncide avec le jour de la patronne de la région d'Aragón : la vierge du pilier, virgen del pilar, célébré à grand renfort de processions à Saragosse, la capitale de cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne. Où on retrouve, une fois de plus l'influence catholique dans le langage et la vie courante des Espagnols...

Bon je vous laisse, vais profiter de mon looooooong week-end de 3 jours. Ah et ralez pas hein... je vous rappelle qu'on bosse 40 heures par semaine, qu'on a seulement 4 semaines de congés payés et qu'ici les RTT on sait pas ce que c'est !