miércoles, 29 de abril de 2009

La cigogne fait escale... en Suisse !

Petite auto-promo !

Si vous êtes trop fainéants pour lire (ça m'étonnerait sinon vous seriez pas ici, ou alors c'est par hasard)... il existe une chronique madrilène à écouter !



Une petite visite audio de Madrid par votre serviteuse, qui passe cette semaine sur les ondes de la radio RTN en Suisse romande et ça s'écoute aussi sur internet : Libre escale

lunes, 27 de abril de 2009

La nouvelle révolution française ?

Ben dites moi !! Il s'en passe des choses en France en mon absence !!

On peut pas les laisser une semaine, à la recherche du soleil perdu (cherchez pas en Andalousie, il y est pas), qu'ils se déchaînent. Et je croule sous les idées de posts, de trucs à commenter, d'avis super importants à partager !

En dépit des sorties spirituelles de l'omni-président à talon et de sa consœur en humilité, j'ai des raisons d'être pas trop mécontente de ce qui se passe en France ou plutôt de ce qu'on en entend à l'étranger. Pour une fois, je ne suis pas honteuse d'être Française à l'étranger, ce qui assez rare pour que je vous en fasse profiter !

Les Français, ces éternels rebelles

Les grèves, les manifs, c'est du passé, les Français s'illustrent désormais par un nouveau mode de protestation : la séquestration de patrons. A période extrême, mesures extrêmes...

Loin de moi l'idée de justifier ces actions, mais il faut reconnaître, qu'entendre jour après jour les montants des bonus offerts à ceux-là mêmes qui sont responsables de la crise actuelle, en alternance avec les sommes hallucinantes englouties dans le système bourso-bancaire, ça vous transformerait en bolchévik sanguinaire le plus doux des agneaux ! Voire, ça pourrait même amener le meilleur ami des patrons du Cac 40 à dénoncer les abus des "banquiers voyoux" !

Il me semble que ces actions sont à la hauteur du sentiment d'injustice de ces employés qui vont se retrouver à la rue, tandis que les actionnaires des industries qui les mettent à la porte vont continuer ou reviendront très vite à engranger des bénéfices faramineux.

Dans tous les cas, notre réputation de râleurs a encore de belles années devant elle !

Vent de révolte et imagination

Même si tous ne vont pas jusqu'à la séquestration, les rangs des déçus et des contestataires grossissent à mesure que les réformes touchent les différents secteurs de la société française. Pas besoin de s'appeler Villepin pour sentir le "risque révolutionnaire".

Après les juges, les universitaires, les étudiants, les hôpitaux, les employés du secteur privé et du secteur public, ce sont les députés socialistes qui se décident à se mobiliser pour mettre leur grain de sable dans la machine sarkozyste.

L'échec (provisoire) de la Loi Hadopi
Partie en vacances le 8 avril, j'ai appris seulement à mon retour la victoire contre toute attente des opposants à la loi Création sur Internet. La très controversée loi "Hadopi" vise à lutter contre le piratage. Elle tient son nom de l'une de ses parties qui porte sur l'instauration d'une Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet. Après des mois de débats et des centaines d'amendements, la loi n'a pas pu être adoptée le 9 avril 2009, en raison de la présence insuffisante des députés de la majorité UMP, mis en minorité par des élus de gauche arrivés au dernier moment pour le vote.

Alors évidemment, ce n'est que partie remise, car dès cette semaine, le texte sera de retour à l'Assemblée. Evidemment, il faut des lois pour adapter le droit de la propriété intellectuelle aux enjeux d'Internet, mais ce grand moment de démocratie m'a fait plaisir, pourquoi bouder sa joie !?!

Le gouvernement qui avait fait de ce texte un symbole, en dépit des réticences et réserves de nombreux acteurs des nouvelles technologies, avait souhaité un mode d'adoption de la loi à main levé.

Cache-cache à l'Assemblée
Avant le vote, les députés étaient peu nombreux dans l'hémicycle (16 majorité, 8 opposition) et au dernier moment, 13 membres de la gauche prévenus par SMS sont sortis de derrière les colonnes, voire selon certaines sources, de derrière les rideaux de l'Assemblée. En petit nombre mais majoritaires, ils ont voté contre, réjoints par le seul député centriste présent et leurs voix ont suffit à faire capoter le vote. Au bout du compte, le texte a été rejeté avec six voix de majorité !

Cet acte de flibuste, assez peu représentatif de ce que devrait être une démocratie mature, me fait pourtant doucement rigoler, d'autant que je trouve que ça illustre bien le malaise que provoque cette loi rédigée par des personnes aussi calées en web que moi en physique quantique et qui votent ce que leur dictent les lobbies, sans se poser la question de l'applicabilité de ladite loi.

un échec cuisant qui a fait un buzz direct sur la toile, quasi-unanimement opposée à la loi Hadopi.

La semaine promet d'être riche, entre le retour d'Hadopi à l'Assemblée... et les défilés du 1e mai ! Avec un chômage à plus de 17%, l'Espagne est tétanisée. On aurait presqu'envie que râleurs et agitateurs essaiment des cortèges ici aussi !

Rêvons un peu : les socialistes enterrent la hache de guerre et leurs querelles d(e S)'égo. Les syndicats jouent l'unité et rebondissent sur la forte mobilisation pour entamer des négociations. Tous deviennent forces de proposition.
Ce serait déjà une vraie révolution !

Bon, après ces derniers posts très politiques et pas très madrilènes, je vous promets, je me remets très bientôt au tourisme et aux bons plans ibériques !

domingo, 26 de abril de 2009

Sarkozy ou la dipomatie à la veille d'une visite en Espagne

De retour de vacances, j'apprends en une seule phrase les dernières péripéties franco-espagnoles : on me dit que Sarkozy a traité Zapatero d'imbécile et que Sainte Ségolène avait à nouveau fait le coup du "pardonne lui il ne sait pas ce qu'il fait" en notre nom à tous en présentant ses excuses au président du gouvernement espagnol pour ces insultes. (Même pas eu le temps d'avoir honte, que déjà j'étais excusée... quelle efficacité !)

A la veille de la visite d’Etat du président (hélas) des Français dans la capitale espagnole, une telle histoire m'a paru du meilleur effet, un vrai stimulant pour les relations franco-espagnoles.



Comme Nicolas Sarkozy sera en Espagne les 27 et 28 avril (demain donc), ça me paraissait assez peu subtil comme sortie ! Non pas qu'il nous ait habitués à des prouesses de finesse et de délicatesse, le nain à la talonnette aussi épaisse que son égo, mais de là à se mettre "son copain" à dos à 2 jours de sa visite, et risquer d'être reçu comme un chien dans un jeu de quilles, y a des limites.

Avec un peu de retard, j'ai donc cherché à en savoir plus sur cette histoire et comment cette sympathique remarque avait été prise ici. Petit compte-rendu :

"Zapatero n'est peut-être pas très intelligent, mais il gagne les élections"
Le 16 avril, Libération rapportait les propos que Sarkozy aurait tenu au cours d'un déjeuner avec des parlementaires à l'Elysée la veille, où il aurait sympathiquement taclé les autres grands (façon de parler) de ce monde, entre autres, Obama, Merkel et Zapatero.

Au milieu d'un numéro d'auto-congratulations, Sarkozy n'aurait pas caché son contentement, de voir Zapatero, pourtant socialiste, "s'inspirer de lui" pour supprimer la publicité à la télévision publique. Ce à quoi Emmanuelli aurait répondu "chez Zapatero, il y a à prendre et à laisser". Réplique de Sarkozy : "Il n’est peut être pas très intelligent, mais lui, au moins, il gagne les élections. J’en connais des beaucoup plus intelligents, qui n’ont pas été au second tour de la présidentielle."

Madame K2R en action
Ni une ni deux, Ségolène Royal, dont ça devient l'habitude, après avoir présenté ses excuses le 6 avril à Dakar pour les propos de Sarko sur l'homme africain, a envoyé un courrier pour s'excuser à Jose Luis Zapatero, pour ce qu'elle qualifie de «propos injurieux». J'aime beaucoup le surnom que lui a trouvé l'éditorialiste du Dauphiné Libéré à ce sujet : Ségo, c'est Madame K2R, qui efface toutes les souillures !

Les propos rapportés à Libération ont été démentis par l'Elysée. Vrais ou faux, injurieux ou élogieux, en Espagne les propos ont fait mal. Qu'un président étranger insulte l'un des plus hauts représentant de l'Espagne, ça n'a pas beaucoup plu. Malgré tout le mal qu'ont pu en dire les dirigeants du Partido Popular, Zapatero reste le chef du gouvernement.

Les réactions en Espagne : le PP s'emporte, Zapatero apaise
Selon le correspondant de Radio France à Madrid, "les propos attribués à Nicolas Sarkozy ont ému. Ils ont franchement vexé les gens, toutes tendances politiques confondues. La presse en a abondamment parlé, en regrettant, en dénonçant plutôt, de telles paroles blessantes à l’égard du Président du gouvernement d’un pays voisin et théoriquement ami!"

Responsable de la communication de l'opposition, Esteban González Pons a commencé par estimer que «Sarkozy pourrait avoir raison» avant de rectifier, précisant que «Zapatero est notre Président et, quoi qu'il arrive, s'il est attaqué de l'étranger, nous serons amené à le défendre».

Mathieu de Taillac journaliste français qui vit en Espagne, confirme sur slate.fr : les réactions ont été parfois plus violentes. "«Mais qu'est-ce que tu veux, le nain». La réplique de cour d'école n'est pas issue du Parti socialiste (PSOE) de Zapatero, mais des rangs même de l'opposition de droite, de la bouche du député européen du Parti Populaire (PP) Luis Herrero."

L'ensemble des réactions ont été d'autant plus vives que les Espagnols ne portent pas, historiquement, un grand amour à nos dirigeants, ni même aux Français en général. Nous sommes régulièrement accusés, de ce côté des Pyrénées, de suffisance, d'un complexe de supériorité et de condescendance à l'égard des Espagnols.

Quant à la sortie de Soeur Ségolène, elle n'a récolté qu'ironie ou indifférence.

Au final, le seul qui soit resté zen, c'est encore le plus directement concerné : Zapatero n’a pas voulu entrer dans la polémique. Il a déclaré au Monde «Je connais bien Nicolas Sarkozy. Il a toujours été généreux dans la relation, et élogieux. Il n’y a donc aucun problème. Cela n’appelle aucune explication avec moi».

Intelligent Jose Luis ?
Dans tous les cas, le président du gouvernement espagnol fait montre d’une sagesse, d’une retenue, dont certain(e)s feraient bien de s’inspirer !



Dans la presse espagnole :
- El periodico
- La vanguardia

Crédit photo : elperiodico / JUAN MANUEL PRATS

miércoles, 8 de abril de 2009

La semaine sainte en Espagne

Alors même les plus nuls en classe, même les non-hispanophones ont déjà entendu parler au moins une fois des fêtes de Pâques en Espagne...

Mais si, allez creusez vos méninges :
La semana santa, vous savez ? Les processions, les églises qui font trimballer des statues dans la ville à dos d'homme, les défilés de pénitents, les uns pieds nus, les autres en train de se flageller mais tous avec une cagoule à pointe (j'ai pas dit un casque !)...


Cette sainte semaine est certainement la plus belle démonstration de ce que peut être l'Espagne traditionnelle, avec son catholicisme doloriste revendiqué : ce qui importe et on se fait 2 jours de deuil, pardon 2 jours feriés au passage, c'est la mort du Christ, c'est sa crucifixion et la douleur que cette perte et ce péché supposent.

Dieu est mort, vive Dieu ! Oula, là je m'emballe... vla que je deviendrais nietzschienne à force de vivre dans le pays de la Sainte Inquisition (ok la nuit de la saint Barthélémy fut pas franchement une partie de rigolade pour les protestants sous nos latitudes, mais là n'est pas le sujet) et où encore en 2009 les cathos s'affichent sans vergogne.

Bref. ça m'avait jamais choquée mais c'est vrai qu'à Pâques, les catholiques gaulois célèbrent la résurrection. Le jeudi avant Pâques, le jour de la dernière cène est fêté vite fait, le vendredi on fait la gueule (on ne dit pas de messe, et y a qu'en Alsace que c'est ferié, héhé) et puis on fait la teuf parce qu'alleluïa Christ est résucité. Il nous faut le lundi pour nous remettre de la victoire de la vie sur la mort.

Une semaine de passion
Bon ben ici, non. Selon les villes, les célébrations commencent dès le dimanche des Rameaux, voire le vendredi d'avant (appelé Viernes de Dolores) et durent jusqu'au Samedi et dimanche de Pâques (d'où le concept de semana santa : une fois de plus les Espagnols font plus fort que nous !), mais c'est dans toute l'Espagne au plus tard le jeudi et le vendredi qu'on célèbre la passion et la mort du Christ, qu'on se met à genou et qu'on se flagelle pour expier le crime, pour montrer sa douleur.


Cofradias, Hermandades y pasos
Les confréries, groupes de fidèles laïcs, (cofradias), se mettent en 4 pour porter le christ, ses saints et le poids du monde sur leurs épaules. Ils portent en procession les pasos, ces autels richement décorés, dressés autour de groupes monumentaux qui représentent Jésus ou Marie sous toutes leurs formes : Cristo Rey, Cristo del Gran poder, Cristo el pobre, Virgen ceci ou Virgen cela.

Ces gens ne sont pas des membres du Kukluxclan mais des membres d'une cofradia.
Ces nazarenos portent la cagoule (le capirote), ici
à Séville.

Séville est très connue pour sa semaine sainte, mais toutes l'Espagne catholique participe et beaucoup se vantent d'avoir les plus belles ou les plus impressionnantes processions, citons notamment Valladolid, Zamora ou Palencia, sans oublier bien sûr Madrid.

Les pasos rivalisent de dorures et de moulures, de tissus chamoirés et de lumières (autant pour le voeu de piété...) Un étalage impressionnants de vierges aux habits de velours, portant couronnes et bijoux et aux yeux dégoulinants de larmes...

Les femmes aussi peuvent être membres de hermandades (nom donné aux confréries de femmes)
et porter les pasos.

Décrit comme ça et avec ces images, ça fait légèrement flipper mais bon en vrai, il faut quand même dire, (je prends le risque d'être excommuniée par amour de la vérité, quelle téméraire je suis!) qu'en 2009, le caractère pieux de l'événement prend le pas sur la carte postale et l'opportunité mercantile.

Crucifixion et tourisme font bon ménage
Il me semble que la tradition se perd (y a plus de saison ma brave dame), et que les processions ressemblent plus à des attractions supplémentaires pour les touristes, qu'à des démonstrations de foi. Dans les rangs du public venu admirer les processions, les gens ont plus le guide touristique que le chapelet à la main.

Cette impression me paraît confirmée par une pancarte vue récemment à Madrid, à l'entrée d'une église, qui appelait les volontaires à venir porter les pasos, quand, il fut un temps, cet honneur n'était réservé qu'aux plus fidèles d'entre les fidèles.



Acte de foi ou spectacle, dans tous les cas, la semana santa vaut le coup d'être vécue, au moins une fois, pour se faire sa propre opinion !

lunes, 6 de abril de 2009

Les cuisines du sommet de l'OTAN à Strasbourg

Un manifestant anti-OTAN à Strasbourg, le 3 avril 2009.
REUTERS/© Wolfgang Rattay / Reuters

Loin des émeutes, de la violence des affrontements entre forces de l'ordre et altermondistes, à mille lieux des grandes décisions politico-stratégiques des grands militaires de ce monde, ce que je retiendrai du sommet de l'OTAN qui s'est tenu les 3-4 avril à Strasbourg, c'est la petite histoire que m'a racontée une jeune personne qui a vécu une partie du sommet de très près.

Une de mes connaissances travaille en effet dans les cuisines d'un grand hôtel strasbourgeois, où était lôgée la délégation espagnole.

Mon petit doigt m'a dit qu'un haut dignitaire espagnol a voulu manger à l'heure espagnole...
et s'est retrouvé gros jean comme devant...

En Alsace, vous l'apprendrez, haut dignitaire ou non, on ne demande pas à déjeuner, même léger, après 13h30... et si on demande à déjeuner et que le restaurant réalise un plat, on ne peut pas non plus finalement demander simplement à ce que ce soit servi plus tard. Les horaires des repas c'est sacré en dehors des frontières de l'Espagne !

L'histoire ne dit pas si le monsieur a mangé au snack près de la gare pour calmer sa faim.

Le rythme espagnol oui, mais pas trop loin d'ici !

PS: c'était la rubrique "les dessous de l'histoire"selon Paquerette ! En espérant que vous ne me tiendrez pas rigueur de la futilité de ce post. Je vous renvoie pour plus d'infos sérieuses aux articles du post.fr et pour les images de Strasbourg en état de siège au site strastv.com

miércoles, 1 de abril de 2009

Le tailleur bleu d'Esperanza

Il y a quelques semaines, comme chaque matin, je traversais Sol, de son vrai nom La puerta del sol, sous le soleil comme il se doit, pour aller au travail.


Mais ce matin-là, il y avait quelque chose de différent ! J'ai traversé la place au son de l'hymne espagnol et sous le regard d'Esperanza Aguirre.

Enfin "sous le regard", je me comprends ! Elle ne me regardait pas moi évidemment, mais elle était au garde à vous, le regard fixe droit devant elle tandis que je passais là...

et je me suis fait plein de réflexions qui elles-même ont amené d'autres réflexions.

1. Qui est Esperanza Aguirre?

C'est dommage qu'elle soit pas Française, tiens, parce que ça me ferait plaisir de voir ce que le Canard Enchaîné ou Stéphane Guillon (sur France Inter, chronique quotidienne d'humeur politique) dirait de ce cadre du Partido Popular (PP), une femme fière, à la bouche pincée et à la peau tirée, qui est à la tête de la communauté de Madrid, où elle s'applique à démanteler les services publics.

Une femme de droite, bien rance, bien conservatrice et libérale mais qui se targue d'être moderne parce que femme en politique, justement (tiens, ça me rappelle quelqu'un).

Tout le monde la connaît pour ses déclarations tonitruantes et sa récente implication dans le feuilleton d'espionnage au sein du parti populaire.

2. Le tailleur bleu d'Esperanza
"On la voit de loin, Esperanza, dans son tailleur bleu vif" me suis-je dit en passant ce matin-là sur la place, alors que résonnait l'hymne espagnol. Et là, de suite, je pile. Comment est-ce possible que MOI, je m'attarde sur ce genre de détails futiles avant même de me demander ce qu'on célèbre ?

Je fustige les journalistes qui déblatèrent sur la couleur du tailleur de Ségolène et je suis tout aussi superficielle qu'eux dans la même situation.

Une femme en politique devrait seulement être jugée pour ses actes, tout comme jamais on ne va parler de la couleur de la cravate d'un homme politique...

Mais c'est vrai, en fait, que ça pète au milieu de ces costumes gris, un bleu roi comme ça !

Et puis, j'ai moins de scrupules parce que cette femme justement, a profité de la journée de la femme pour attaquer le parti socialiste au pouvoir en Espagne (elle est dans l'opposition, on peut la comprendre mais quand même) sur sa politique en faveur du droit à l'avortement. Alors si elle est basse, je vois pas pourquoi je le serais pas...

3 Que faisait-elle là ?
Elle était là pourquoi, alors, Esperanza Aguirre? C'était quoi cette cérémonie ?

Ce jour-là, c'était le 11 mars...
Je suis Française, je ne vis pas en Espagne depuis assez longtemps pour que cette date m'évoque grand chose. Pour un Espagnol évidemment ça aurait fait "schlink" (leur franc serait tombé comme dit mon ami belge).

Le 11 mars 2004 avait lieu l'attentat à la gare d'Atocha à Madrid, par où transitent chaque jour des milliers de madrilènes. Le 11M, comme disent les Espagnols, la dizaine de bombes déposées dans les trains de banlieue a tué près de 200 personnes et blessé 1400 autres.

Chaque 11 mars, on commémore le drame. Aguirre était venue, en compagnie du maire de Madrid, Gallardon (du PP aussi), déposer une couronne en hommage aux victimes, devant la plaque commémorative de la mairie.

Je ne rentrerai pas dans les détails du conflit entre gauche et droite qui a eu lieu à cette occasion.
Pour faire court, le Parti Socialiste de Madrid (PSM) avait annulé sa participation à la cérémonie pour protester contre la fermeture de l'enquête sur les affaires d'espionnage au sein du PP.

Disons simplement que la douce Esperanza a profité de l'occasion pour tailler un costume (bleu ou non) au PSM !