Ben dites moi !! Il s'en passe des choses en France en mon absence !!
On peut pas les laisser une semaine, à la recherche du soleil perdu (cherchez pas en Andalousie, il y est pas), qu'ils se déchaînent. Et je croule sous les idées de posts, de trucs à commenter, d'avis super importants à partager !
En dépit des sorties spirituelles de l'omni-président à talon et de sa consœur en humilité, j'ai des raisons d'être pas trop mécontente de ce qui se passe en France ou plutôt de ce qu'on en entend à l'étranger. Pour une fois, je ne suis pas honteuse d'être Française à l'étranger, ce qui assez rare pour que je vous en fasse profiter !
Les Français, ces éternels rebelles
Les grèves, les manifs, c'est du passé, les Français s'illustrent désormais par un nouveau mode de protestation : la séquestration de patrons. A période extrême, mesures extrêmes...
Loin de moi l'idée de justifier ces actions, mais il faut reconnaître, qu'entendre jour après jour les montants des bonus offerts à ceux-là mêmes qui sont responsables de la crise actuelle, en alternance avec les sommes hallucinantes englouties dans le système bourso-bancaire, ça vous transformerait en bolchévik sanguinaire le plus doux des agneaux ! Voire, ça pourrait même amener le meilleur ami des patrons du Cac 40 à dénoncer les abus des "banquiers voyoux" !
Il me semble que ces actions sont à la hauteur du sentiment d'injustice de ces employés qui vont se retrouver à la rue, tandis que les actionnaires des industries qui les mettent à la porte vont continuer ou reviendront très vite à engranger des bénéfices faramineux.
Dans tous les cas, notre réputation de râleurs a encore de belles années devant elle !
Vent de révolte et imagination
Même si tous ne vont pas jusqu'à la séquestration, les rangs des déçus et des contestataires grossissent à mesure que les réformes touchent les différents secteurs de la société française. Pas besoin de s'appeler Villepin pour sentir le "risque révolutionnaire".
Après les juges, les universitaires, les étudiants, les hôpitaux, les employés du secteur privé et du secteur public, ce sont les députés socialistes qui se décident à se mobiliser pour mettre leur grain de sable dans la machine sarkozyste.
L'échec (provisoire) de la Loi Hadopi
Partie en vacances le 8 avril, j'ai appris seulement à mon retour la victoire contre toute attente des opposants à la loi Création sur Internet. La très controversée loi "Hadopi" vise à lutter contre le piratage. Elle tient son nom de l'une de ses parties qui porte sur l'instauration d'une Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet. Après des mois de débats et des centaines d'amendements, la loi n'a pas pu être adoptée le 9 avril 2009, en raison de la présence insuffisante des députés de la majorité UMP, mis en minorité par des élus de gauche arrivés au dernier moment pour le vote.
Alors évidemment, ce n'est que partie remise, car dès cette semaine, le texte sera de retour à l'Assemblée. Evidemment, il faut des lois pour adapter le droit de la propriété intellectuelle aux enjeux d'Internet, mais ce grand moment de démocratie m'a fait plaisir, pourquoi bouder sa joie !?!
Le gouvernement qui avait fait de ce texte un symbole, en dépit des réticences et réserves de nombreux acteurs des nouvelles technologies, avait souhaité un mode d'adoption de la loi à main levé.
Cache-cache à l'Assemblée
Avant le vote, les députés étaient peu nombreux dans l'hémicycle (16 majorité, 8 opposition) et au dernier moment, 13 membres de la gauche prévenus par SMS sont sortis de derrière les colonnes, voire selon certaines sources, de derrière les rideaux de l'Assemblée. En petit nombre mais majoritaires, ils ont voté contre, réjoints par le seul député centriste présent et leurs voix ont suffit à faire capoter le vote. Au bout du compte, le texte a été rejeté avec six voix de majorité !
Cet acte de flibuste, assez peu représentatif de ce que devrait être une démocratie mature, me fait pourtant doucement rigoler, d'autant que je trouve que ça illustre bien le malaise que provoque cette loi rédigée par des personnes aussi calées en web que moi en physique quantique et qui votent ce que leur dictent les lobbies, sans se poser la question de l'applicabilité de ladite loi.
un échec cuisant qui a fait un buzz direct sur la toile, quasi-unanimement opposée à la loi Hadopi.
La semaine promet d'être riche, entre le retour d'Hadopi à l'Assemblée... et les défilés du 1e mai ! Avec un chômage à plus de 17%, l'Espagne est tétanisée. On aurait presqu'envie que râleurs et agitateurs essaiment des cortèges ici aussi !
Rêvons un peu : les socialistes enterrent la hache de guerre et leurs querelles d(e S)'égo. Les syndicats jouent l'unité et rebondissent sur la forte mobilisation pour entamer des négociations. Tous deviennent forces de proposition.
Ce serait déjà une vraie révolution !
Bon, après ces derniers posts très politiques et pas très madrilènes, je vous promets, je me remets très bientôt au tourisme et aux bons plans ibériques !
2 comentarios:
ces socialistes ils me feront toujours rire !!! jouer a cache cache a 50 balais passé et à l'assemblée national !!! ils aurait pu m'inviter qand même !!!!
bon ça n'a pa servit à grand chose mai ça en a bcp fait rire !!!! ça a détendu un peu ce climat qui fé froid ds le dos !!
C'est vrai que des coups comme ça réconcilient avec la politique, malgré l'image pas très pro que ça en donne !
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