martes, 2 de diciembre de 2008

Noël et autres nostalgies

Quand on vient du Nord, l'idée de passer la période de Noël sous des latitudes clémentes est assez déjà assez déboussolant. Pour une Alsacienne, célébrer ces fêtes dans un endroit où "Bredele" ou "Christkindelsmärik" sont des barbarismes qui pourraient aussi bien désigner le dernier modèle de BMW qu'un animal néozélandais, c'est une fête un peu gâchée d'avance.

Je ne suis pas, loin sans faut, une tenante de chasse pêche nature et tradition alsacienne mais tout de même, il faut avouer que Noël dans ma région d'origine a une saveur particulière.


Jusqu'à l'écoeurement...

Du temps où j'habitais à Strasbourg, cet engouement général pour le marché de noël, ses petites maisonnettes en bois et en pain d'épices, me donnait sinon envie de vomir, du moins envie de fuir très loin de la foule de touristes, venus s'extasier par troupeaux entiers, devant une malheureuse boule de Noël et ne trouvent rien de mieux à faire au passage que de te coller leur pomme d'amour dans les cheveux ou de renverser leur gobelet de vin chaud sur l'anorak de la malheureuse étudiante qui n'a d'autre choix pour aller à la fac que de traverser le maudit marché de la place Broglie.


Mais voilà, la nature humaine est ainsi faite qu'on ne désire que ce qu'on a pas (philosophie de haute voltige que les Alsaciens, grands philosophes devant l'éternel, expriment très bien par une petite chanson : d'r Hans Im Schnockeloch, hett alles was er well, un was er hett des well er nitt un was er well des het er nitt... qui peut se traduire par Jean du trou de moustique a tout ce qu'il veut, sauf que ce qu'il a, il le veut pas et ce qu'il veut il ne l'a pas. Des puits de sagesse les Alsaciens je vous le dis).

Et donc, maintenant que l'Alsace est très très loin, j'ai un peu de nostalgie, le Heimweh, comme on dit là-bas, et des envies sauvages de Bredele (ce sont pas des animaux étranges mais des petits gâteaux de Noël, dont l'odeur d'anis, d'épices ou de noisette remplit les maisons alsaciennes pendant tout le mois de décembre et qui se mangent de Noël à l'Epiphanie).

Aux grands maux, les grands moyens : ma décoration express de Noël

Je suis donc partie en exploration pour faire entrer l'esprit de Noël dans ma maison madrilène.
J'ai acheté au magasin Casa de Callao, 4 petites bougies pour faire une couronne de l'Avent, bricolée avec du papier vert, puis au marché couvert de la place de la Cebada (à la Latina) des pommes bien rouges, qui sont venus orner la cheminée, à côté du calendrier de l'avent hyper kitsch que mes gentils parents m'ont envoyé. J'ai disposé mes pains d'épices rapportés le mois dernier de Gertwiller, avec leurs images kitsch à souhait...

Petite touche finale, j'ai mis des lumignons un peu partout dans la maison et suspendu un calendrier de l'Avent en tissu dans l'entrée, avec des surprises en chocolat pour chaque jour du 1e au 24 décembre, pour mon bel (et plus svelte pour longtemps) hidalgo.

L'autre pays de Noël

Pendant mon exploration et au cours de ces derniers jours, je me suis aperçue que Noël en Espagne c'est ptet encore plus impressionnant que Noël en Alsace.
Ok, ils ont pas la neige et leur marché de noël fait pitié, mais côté traditions, ils sont aussi forts !
Et comme le froid est arrivé et les nuits tombent aussi tôt, eh bien, il ne me reste plus qu'à me mettre aux fourneaux pour que l'ambiance de noël ne soit complète !

Au prochain épisode, je vous raconte les traditions de Noël espagnoles ! ça vaut bien un ou plusieurs articles...

4 comentarios:

♦moukovOre♦ dijo...

Pâquerette, c'est drôle ce que vous disiez des végétariens sur le blog de Martin Vidberg... Tout le monde m'avait prédit une mort certaine par sous-alimentation avant que je parte en vacances en Espagne... Et en fait, j'ai super bien mangé, j'ai trouvé chaque jour des spécialités délicieuses sans viande ni poisson sans me donner trop de peine... Il suffit d'ouvrir l'oeil! ;) (Je le dis au cas où vous faisiez une overdose de viande, ce qui arrive à beaucoup de gens) ;o)

Anónimo dijo...

Le marché de Noêl en Alsace est un peu trop comment dire, commercial... tout ça est un peu surfait et fiche un sacré haut le coeur à force. Ne regrette pas ta retraite Madrilène, tu vas découvrir une autre atmosphère festive et des recettes culinaires à faire pâlir notre bonne vieille dinde aux marrons !

Jean-Baptiste dijo...

Mais d'où pour aller de la maison à Sci-Po tu passais par la place Broglie?? Pour aller à la fnac, je veux bien, mais pas à la fac.
Ah. Poum. démasquée.

paquerette dijo...

@Jean-Baptiste :
1. je voulais pas dire que j'avais fait sciences po... t'es ouf toi, après les gens ils pensent que je vais écrire des choses intelligentes et je vais forcément paraître un brin cruche...
2. ensuite, oui, je ne sais pas si tu te souviens, mais j'ai fait des ptits boulots, trois hivers de suite, à la fnac, pour Noël justement. Et je passais Place broglie à 16h et à 19.30/20h.
Oui monsieur le chipoteur :)
Na...
(bon ben là c'est bon, non? J'ai oeuvré pour la démystification d'un soi-disant QI plus élevé des étudiants de Sciences Po...)