sábado, 23 de agosto de 2008

La catastrophe de Barajas : médias et loi de proximité

on ne parle que de ça dans les journaux de ces derniers jours... pardon de ça, la catastrophe aérienne, et dans un autre registre les jeux olympiques de Pékin et les médailles espagnoles.
Drôle d'époque...

Bilan de la catastrophe : 153 morts et 19 blessés
Au final ce sont 153 personnes qui ont trouvé la mort dans l'accident de l'avion de la compagnie Spanair en partance pour les îles Canaries... quelques secondes à peine après avoir décollé l'un des moteurs a pris feu et l'avion est allé s'écraser à quelques kilomètres du terminal T4.
On ne peut s'empêcher de s'émouvoir à l'idée de ces familles bouleversées et de partager leur deuil. On ne peut s'empêcher de verser dans l'empathie et, à juste titre, comprendre leur désir de connaître la vérité sur les circonstances de l'accident (y a t-il oui ou non eu obligation faite au commandant de décoller alors que celui-ci s'y refusait pour des raisons de sécurité?)

Loi de proximité
Pourtant, je m'interroge... il ne devrait pas y avoir d'échelle de la souffrance, de hiérarchie des victimes : ces 153 personnes sont aussi importantes que les victimes d'un attentat en Israël dont on entendra pourtant moins parler et beaucoup moins nombreuses que les milliers de familles déracinées au Soudan... dont on entend jamais parler.

Vous me direz que c'est normal et je le sais, c'est ce qu'on appelle "la loi de la proximité" en journalisme: les événements qui sont proches des lecteurs les intéressent plus et seront donc traités en priorité et en profondeur par le média quel qu'il soit plus, laissant les autres événements au second plan.

ça n'empêche que ça me choque de voir que moi aussi, à mon petit niveau, j'accorde plus de temps, d'intérêt, d'empathie aux familles des victimes de l'accident du 20 août et je ne consacre pas un article entier à ces 64 immigrés clandestins qui sont parvenus, eux à leur destination, une plage des Canaries justement... Vivants mais promis à quel avenir dans cette Europe de plus en plus fermée sur elle-même et moins prompte à l'empathie vis à vis des malheurs du "reste du monde"?

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