jueves, 27 de noviembre de 2008

Une bloggueuse sachant blogguer

Ce soir, je m'aperçois que cela fait 10 jours que je n'ai rien écrit...

Comment ça je m'"aperçois"?
Non pas que les foules manifestent sous mes fenêtres pour réclamer leur brioche quotidienne (euh, c'était pas ça?), non pas que je sois enfin totalement et définitivement atteinte de sénilité (quoique...) mais c'est tout simplement que la cause de mon silence est tellement banale et simplement stupide que ça m'exaspère tant que je préfère ne pas y penser...

Doit savoir faire abstraction...

Je devrais donner des cours aux accros hein, parce que je vous promets que c'est un bel exercice, 10 jours d'abstinence...
On apprend beaucoup sur soi-même et sur l'étendue de la dépendance dont on souffre!
Bref, j'ai tenu 10 jours sans me connecter à la migration de la cigogne et je replonge quelques minutes, pour raconter justement cet épisode intéressant de « vis ma vie en Espagne ».

Doit savoir blogguer sans connexion…


L'inspiration est là, les idées aussi, le temps un peu moins mais c'était pas pire avant... alors le problème c'est quoi?
Eh ben vous vous souvenez que nous avons déménagé...
Oui c'était il y a trois mois maintenant... mais ceux qui connaissent mon hidalgo préféré et me connaissent sauront que notre tendance naturelle à la procrastination a été décuplée depuis que nous vivons ensemble...

Donc nous avons enfin fait changer la ligne téléphonique et, au bout de deux mois, décroché (seulement parce que le proprio de l'immeuble se faisait très très insistant) le fil qui reliait l'appartement du bas (où nous vivions jusqu'en septembre) et l'appartement du haut (où nous vivons depuis septembre, donc)... fil, certes fort peu élégant sur la façade mais qui nous procurait, tel celui d'Ariane dans la légende, une lumière, un chemin vers le monde extérieur : le téléphone, la télé et... Internet.

Evidemment nous n'avons décroché ledit fil qu'une fois que le technicien de Téléfon ica est passé et nous a assuré que tout était réglé et que nous avions une nouvelle ligne de téléphone établie.
Il y a 15 jours donc. Ensuite, Vert (enfin la marque qui porte le nom d’une autre couleur, mais que je ne nommerai pas, pour ne lui faire aucune publicité même pas négative à elle non plus…) nous a garanti par trois fois au téléphone (portable) que nous allions recevoir notre nouvelle boîte vivante (ça non plus je n'écrirai pas en english parce que je suis sûre qu'ils font de la veille) super vite parce qu'en plus on est des anciens clients et on reste avec eux (on est des anciens clients et pourtant on reste avec eux devrais-je écrire!!!)

Et bien cela fait 10 jours que Vert après m'avoir juré les grands Dieux que nous allions être reliés immédiatement à leur réseau super fort et vachement mieux que celui de la concurrence... en attendant leur super boîte... ne fait rien pour nous relier...

10 jours que mon téléphone reste muet.

Me voilà donc sans connexion, cette fois de manière permanente... non, parce que c'est pas comme si c'était exceptionnel : en Espagne, on a beau avoir, aux dires de certains, seulement les bons côtés du libéralisme, il y a encore un domaine où on hallucine de voir tellement d'incompétence et tellement peu de bienfaits de la société de marché : les télécommunications.

On a le choix entre payer cher et cher payer sur le plan des prix et entre une connexion qui plante et une connexion qui déconnecte pour l'efficacité.

Deux exemples:

cas n°1) Avec vert, on décide de payer cher : c'est notre cas, on est des geek, on l'assume. Nous sommes sur un forfait de 43 € (attention c'est HORS TAXE!!! ils annoncent toujours les prix hors taxe ici quand c'est des forfaits... ok la TVA n'est qu'à 16% mais c'est pas rien tout de même...) bref on paye autour de 50€ par mois, pour avoir les communications nationales sur les fixes, internet et les chaînes pas terribles de la TV numérique.
Les communications internationales sont à 6 € de plus (HT toujours) et pour avoir les canaux de tv intéressants, c'est encore 12€ de plus par mois.
Oui je sais... no comment... Moi aussi avant j'avais pour moitié moins cher la totale... tout inclu.
Mais nous on s'estimait heureux (quand ça marchait) : on payait cher mais ça fonctionnait(parfois bien). A peine si la connexion sautait tous les trois quatre jours, mais comme mon ingénieur-geek de novio, lors du premier incident technique, avait réussi à obtenir un gars compétent à la hotline (à 2€ la minute) au bout d'1 demie-heure, on se plaignait pas... quand ça plantait, moi j'attendais que mon geek rentre et lui, il faisait ce que le monsieur lui avait dit, reboot que tu booteras et miracle, ça marchait.

cas n°2) On veut pas payer trop cher: on reste sur le forfait de base (22€ HT) de l'équivalent de Fce tél et là c'est le début des emm...
Des amis à moi ont des coupures de téléphone de deux trois jours tous les quinze jours. Et quand ça marche, faut pas cesser de pédaler... les micro-coupures et le reboot c'est toutes les 10 minutes.

Je n'ai pas testé les autres opérateurs, mais je n'en entends pas de bien... A quand une concurrence qui ait vraiment des effets bénéfiques pour les consommateurs?

Si quelqu'un veut éclairer ma lanterne ou me donner des conseils, welcome!!!

Parce que là, jusqu'à ce que Vert ne décide de faire quelque chose, je suis donc réduite à écrire le brouillon de mon post sous word, comme à l’âge de l’homme de Cromagnon, (qui paraît-il n’avait ni l’adsl ni la tv dans sa grotte!!!) et ensuite de profiter bassement de deux minutes de pause pour publier en piratant quelques instants la connexion du bureau!!

Vous comprendrez donc cette interruption momentanée de service, bien indépendante de ma volonté.

Je vous laisse, je me remets à ma séance de méditation !

PS: et non y a pas d'image... pour la même raison, désolée!!

martes, 18 de noviembre de 2008

C'est du lourd (?)

Bon ben voilà, en coup de vent, juste pour vous communiquer ma déception et une consolation :

Ce ne sont pas mes chouchous les Moriarty qui ont remporté le prix Constantin hier à Paris.
C'est une jeunette qui chante des chansons dans l'air du temps qui a été récompensée. Je ne la connais pas et n'ai pas forcément envie de la connaître après avoir entendu un titre (un peu à la Ayo, ça s'écoute bien mais ce n'est rien de bouleversant ni de très innovant).

En revanche, j'ai entendu un ancien lauréat du Prix Constantin, la semaine dernière sur France Inter, Abd Al Malik, qui sort son troisième album intitulé Dante.

Abd Al Malik, c'est un Strasbourgeois Noir... eh ouais, un mélange étrange et qui revendique en prime ses origines et son amour pour la France. Un discours à contre-courant, rafraîchissant, troublant, qu'il nous sert au travers de ses mots justes, juste slammés.


Abd Al Malik a grandi au Neuhof. Pour les non-Alsaciens, qui n'ont donc pas encore les poils hérissés de trouille rien qu'à la lecture du mot, vous connaissez sans le savoir...
Le Neuhof c'est le quartier dont tout le monde parle le 31 décembre, car c'est la banlieue qui vaut à Strasbourg sa réputation de le fils d'immigrés congolais avait pas un avenir doré qui l'attendait en bas des HLM. Pourtant, après quelques détours sur les mauvais chemins, il a trouvé la foi, en la musique et en Dieu, à travers le soufisme.

Un slam inspiré donc, un rap intelligent, qui se nourrit de sa culture multiple, où l'on croise Juliette Gréco, Reggiani ou Spinoza, des titres qui racontent des histoires de toutes les couleurs, d'Alsace à l'Afrique, entre conte alsacien et complainte du fils d'immigrés et des banlieues (c'est du lourd).

Et moi qui suis tellement allergique aux bons sentiments en plus d'être réfractaire à beaucoup de raps, j'avoue qu'il m'émeut, que son discours slammé me touche à tel point qu'il m'en devient suspect... En plus n'est-il pas devenu par trop populaire, par trop politiquement correct, en se faisant décorer Chevalier des Arts et des Lettres en janvier 2008 ?

Je vous laisse vous faire votre opinion et me dire si "c'est du lourd"!?

domingo, 16 de noviembre de 2008

La loterie de Noël : le gros le plus populaire d'Espagne

Je reprends ici les première lignes d'un article que j'ai publié sur ExpatEspagne sur le phénomène de la loterie de Noël à Madrid.

Un spectacle inouï

Pour qui n’est jamais venu à Madrid pendant les semaines (j’oserais les mois) qui précèdent Noël, le spectacle a de quoi surprendre…


Nous ne sommes pas en Pologne dans les années 80, vous n’avez pas entendu d’annonce alarmiste de guerre nucléaire ou de fin du monde imminente, il n’y a pas non plus l’air d’avoir une promotion monstre pour liquidation totale avant cessation d’activité dans les parages et pourtant… Non, vous ne rêvez pas, la queue qui s’échappe de cette échoppe fait bien tout le tour du pâté de maison sur la Gran Via, une des avenues les plus fréquentées de la capitale espagnole. (et H&M c'est de l'autre côté de la rue...)

Pour qui ne compte aucun Espagnol parmi ses proches, pas moyen de comprendre. Pour celui qui en connaît personnellement en revanche, passée la surprise, la raison de l’attroupement apparaît rapidement.

- J’ai fini par m’habituer pour ma part au fait qu’un docteur en sciences soit capable de courir chaque vendredi soir pour arriver avant la fermeture des magasins, acheter, éreinté, un billet d’Euromillions, où il a (à peu près) 0,00000000013 chances sur mille de gagner, et ressortir du kiosque, délesté de 2 € mais plus riche, l’espace de quelques heures, de l’espoir de ne pas avoir à aller au bureau le lundi suivant.

- Je n’ai presque pas tiqué lorsque mon médecin a quitté la consultation pour apporter sa participation à la loterie que lui réclamaient ses collègues.

Alors, lorsque j’ai fini par lever le nez et apercevoir le logo de la française des jeux (enfin l'équivalent espagnol) sous le nom de la boutique, Doña Manolita, et que j'ai réalisé qu'on approchait de Noël, il ne m'a pas fallu faire beaucoup d'efforts (je suis blonde mais quand même) pour deviner que ce qui se vendait comme des petits pains étaient des billets de loto.

lire la suite de l'article sur ExpatEspagne

martes, 11 de noviembre de 2008

La cigogne chez les Expat en Espagne

Juste un petit clin d'oeil dans le miroir...


si vous arrivez à déchiffrer... eh oui, c'est moi :)
et sinon, cliquez sur l'image...

je me présente et pour tous les Français et francophones en quête d'informations sur l'Espagne, le NIE, la sécurité sociale, le logement et tout le toutim... je vous recommande encore une fois ce blog-site (et ça a rien à voir avec le fait que j'ai l'intention d'y contribuer!).

domingo, 9 de noviembre de 2008

Festival d'automne, la rançon de la gloire


:::La 25e édition du Festival d'automne de Madrid
se déroule du 13 octobre au 16 novembre 2008
:::

Le Festival de Otoño de Madrid est une institution, qui rassemble tout les ans en octobre et novembre le meilleur du théâtre, de la danse, de la musique et du cirque contemporains, les stars de la scène espagnole mais surtout internationale. Ouverts aux tendances les plus novatrices, tout en laissant une grande place aux maîtres, tels Pina Bausch ou Peter Brook, le festival présente cette année encore une affiche extraordinaire et des créations uniques.
Et pourtant, ce festival des superlatifs laisse un goût un peu amer à une madrilène novice.

Le festival des superlatifs : le meilleur...
et le plus élitiste aussi.

On ne peut que regretter, pour une capitale et pour les arts scéniques, que cet événement unique ne soit pas plus démocratique : outre les prix prohibitifs qui rendent tout simplement impensable et impossible l'accès aux plus grands spectacles, on regrette une communication à la fois clinquante, peu pratique et encore moins pédagogique, au vu du nombre de représentations de chaque spectacle (2 ou 3 en moyenne). Toute la ville est au courant du fait que le festival d'Automne se déroule en ce moment, mais rares sont ceux qui ont idée du programme et encore plus rares ceux qui ont obtenu une entrée.

Pas la peine d'espérer voir les monstres de la danse et du théâtre, ni même leur descendance (la fille de Peter Brook, Irina Brook, était aussi programmée) : les places s'arrachent malgré les prix prohibitifs. Même vendues au compte-goutte, il n'en restent plus à la vente plusieurs semaines avant le festival et la majorité des spectacles se jouent à guichets fermés.

Hors des sentiers battus
En bref, pour ceux qui sont au courant et qui ont les moyens, ce festival est L'événement culturel de l'année, synonyme de découvertes et d'émotions sans équivalent. Pour les autres, il vous reste les spectacles un peu plus loin (le festival s'étend jusqu'à L'Escurial, à 45 minutes de Madrid), dans de plus petites salles et non les théâtres du centre-ville, avec tout même, si vous osez vous aventurer hors des chemins battus, la possibilité de découvrir quelques petites merveilles.

J'ai ainsi eu la chance, en me rabattant avec dépit sur une des 4 dernières places disponibles d'un spectacle dont je n'attendais rien, de vivre un moment magique, devant 20 moines shaolins dans une chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui, au Matadero de Madrid (anciens abattoirs transformés en salles de spectacles et d'expositions). (Sutra - Sadler's Wells)

Dépêchez-vous, il reste peut-être des places pour les spectacles de ces 8 derniers jours :
Entre autres :
Cirque : Le fil sous la neige - Miradas de Circo : Les Colporteurs - 12 au 15 à 20h et le 16 à 18h.
Danse : Opening Night Les SlovaKs Dance Collective 14-16 novembre - Teatro Pradillo.
Théâtre : Versus de Rodrigo Garcia - 12-15 novembre - Matadero de Madrid.
Danse : H2 de Grupo de Rua - 13 et 14 novembre à 20.30 au Teatro Albéniz.
Musique et Théâtre : Paris-Bukarest - 13 novembre à 20.30 à l'Institut Français

Plus d'infos sur le site officiel du festival

sábado, 8 de noviembre de 2008

L'apprentissage du skateboard (sic)

Cela faisait longtemps que j'avais envie de parler de ces petites perles que sont les newsletter d'Eric La Blanche, que l'on reçoit à intervalles pas toujours réguliers, mais qui me fait à chaque fois beaucoup rire.


La dernière est arrivée hier, alors pour cause de grosse fatigue, j'en profite, pour vous la livrer, (et ainsi n'avoir presque rien à écrire), vous dire au passage de La Blanche, groupe de chanson pour les textes et la voix profonde bercée par les cordes et rock pour les rythmes qui s'est fait connaître avec un album appelé "Michel Rocard"(sisi), sera en concert le 18 novembre à Paris au théâtre Mouffetard, et vous annoncer que même si vous avez des préjugés contre la musique française (vous avez tort... mais bon ce serait un peu long d'essayer de vous convaincre un par un...) ou même si vous n'êtes pas parisien, si ce que vous lisez ci-après vous plaît, même pas besoin de vous abonner à la newsletter (je vous comprends, c'est fatiguant...), vous pouvez aller consulter leur blog et retrouver les lettres déjantées d'Eric Lablanche quand vous voulez!
Je lui laisse la parole (pour les hispaphones et Espagnols je suis désolée, ça risque d'être difficile de comprendre cet humour franchouillard et ces private jokes... mais c'est une partie de ce que je considère comme digne d'intérêt, donc pardonnez-moi mais essayez!)

Cher(e) enlistée(e),

« On peut toujours compter sur l'Amérique pour faire les choses correctement
après avoir épuisé toutes les alternatives.» (W. Churchill). Effectivement, à l'heure où le pays le plus énervant du monde (à part nous) vient d'élire - ô joie ! - un candidat religieux militariste pro peine de mort & armes à feu financé aux trois quarts par les grands lobbies MAIS Noir, je me dis qu’on regrettera peut-être ces huit années de bushisme qui s'achèvent.

Oui, j'ose.

Comprenez-moi : avec une telle clique d'escrocs à la tête de la première puissance (nuisance ?) mondiale, force est d'avouer qu'on ne se sentait pas si mal dans notre petit pays à talonnettes et à Bénabar. Mais maintenant, hein ? Heureusement, il y a la crise ! « Ça va vous occuper, vous, les vedettes », m’assure Marvin de los Angeles, notre spirituel manager. D’ailleurs, il nous a déjà acheté des tentes Décathlon*. (*) http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/ --------------------------------------------------------------------------------

A part ça, j'ai la grosse patate parce que je vais peut-être ressortir avec
Chimène*.
(stupeur admirative)


(*) Badi.
En effet, j'ai décidé de reprendre ma vie en main et, afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’avant, j’ai décidé de suivre une formation d’esthéticienne ; je pense que ça nous aidera à mieux nous comprendre et à éviter les disputes inutiles (notamment à propos des dauphins).
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D'ailleurs, peut-être Mémène viendra-t-elle au :
Concert de la Blanche le mardi 18 novembre au Théâtre Mouffetard (M° place Monge) Ce sera un concert spécial récession, en trio acoustique (voix, guitare, violoncelle), sans tambour ni trompette, ni électricité. Tenue de soirée interdite, vieux pull à trous obligatoires. Vous pouvez apporter votre thermos avec du bouillon de légumes dedans. Si vous êtes sages, je vous chanterai ma nouvelle chanson sur les hedge funds et le subtil mécanisme du leverage by-out (LBO) ou celle sur le dernier livre de Jared Diamond. Il y aura aussi des histoires d'amour qui merdoient et ces fameux personnages dont j'ai le secret et dont l'existence toute entière ressemble à l'apprentissage du skateboard**

(**) le loisir urbain le plus inadapté à la ville que je connaisse (deux ans
d'efforts pour franchir le moindre trottoir).

Bref, ce sera formidablement sexyllo***.

(***) néologisme personnel, contraction de sexy et intello.


Cordialement,

Eric la Blanche

http://www.lablanche.org http://la.blanche.over-blog.com --------------------------------------------------------------------------------
Rubrique désabonnement : cette semaine, pour se désabonner heu... non, rien, en fait. P.S. Ah, si ! on vient de me demander de participer au jury des Victoires de la Musique (véridique). Je ne sais pas encore pour qui je vais voter. J'hésite. Il faut dire que le choix n'est pas facile. Et vous, mmmh, vous voteriez pour qui ? Warner ou Universal ?